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Le seul traitement efficace des cancers de la peau est la chirurgie. Elle seule peut prétendre éliminer un cancer de la peau dans son intégralité, lorsque cela est possible.
Il existe dans la peau plusieurs types de cellules aux fonctions différentes. Chacune de ces cellules peut, sous l’influence de facteurs génétiques ou environnementaux, se transformer en cellule tumorale maligne ou cancer de la peau. Il existe donc plusieurs types de tumeurs malignes ou cancers de la peau, plus ou moins agressives.
On peut citer les cancers de la peau les plus souvent rencontrés :
Les épithéliomas, également appelés carcinomes. Il en existe deux sortes :
Les carcinomes basocellulaires les plus fréquentes et les moins agressifs. Leur évolution est purement locale. Il ne faut cependant pas les laisser évoluer car elles ont tendance à grossir et à creuser la peau. Elles peuvent notamment entrainer des mutilations importantes lorsqu’elles sont négligées, surtout si elles se situent à proximité des orifices (yeux, nez, bouche, oreilles). Elles sont essentiellement dues aux expositions répétées au soleil et apparaissent dans les zones découvertes du corps (85% au niveau de la tête et du cou), après 45 ans, surtout sur les peaux claires.
Les carcinomes épidermoïdes (ou spinocellulaires) : ce sont des cancers cutanés agressifs, survenant après 40 ans, sur la peau fréquemment exposée aux rayonnements du soleil. Parfois, ils se développent sur des lésions pré cancéreuses de la peau, comme le carcinome in situ ou maladie de Bowen, qu’il faut également retirer pour éviter la cancérisation. Ils peuvent aussi se développer sur les muqueuses (nez, bouche, anus, parties génitales). Ces cancers de la peau peuvent se propager dans les ganglions et faire des métastases dans d’autres organes.
Les mélanomes
Ce sont des cancers de la peau agressifs, heureusement beaucoup moins fréquents que les carcinomes cutanés. Il en existe différents types, dont le mélanome de Dubreuilh (anciennement appelé mélanose de Dubreuilh), qui se présente comme une lésion pigmentée au niveau du visage. Le mélanome est un cancer de la peau survenant préférentiellement sur des peaux claires, exposées au soleil, ou parfois sur une lésion préexistante bénigne (grain de beauté, naevus congénital…). Le mélanome peut aussi se développer sur les muqueuses, rendant son diagnostic difficile car ce sont des lésions peu visibles.
Les sarcomes cutanés
Ce sont des cancers de la peau très rares. Il en existe différentes variétés plus ou moins agressives. La prise en charge des sarcomes cutanés doit se faire en milieu hyperspécialisé (centres de lutte contre le cancer).
Le risque de métastase existe pour les cancers de la peau (sauf pour le carcinome basocellulaire qui n’a qu’un développement localisé). Il est nécessaire de faire un bilan d’extension par des examens radiologiques pour déterminer l’éventuelle propagation du cancer de la peau aux ganglions et aux autres organes (métastases ganglionnaires ou viscérales).
Le seul traitement efficace et potentiellement curatif du cancer de la peau, quelle que soit sa nature, est la chirurgie : Il faut non seulement retirer les lésions dans leur totalité, mais il faut aussi, en fonction de chaque type de cancer de la peau, prélever une quantité plus ou moins importante de peau visiblement saine de part et d’autre de la tumeur maligne : Il s’agit de retirer une marge de sécurité adaptée à chaque type de cancer de la peau.
La prise en charge des cancers de la peau est pluridisciplinaire : plusieurs médecins spécialistes se réunissent au cours d’une réunion pluridisciplinaire (RCP) pour déterminer, en fonction de la nature du cancer de la peau, le traitement le plus adaptée. Les spécialités médicales concernées par les cancers de la peau sont les dermatologues, les chirurgiens plasticiens, les anatomopathologistes et les oncologues.
La ou les consultations chirurgicales précédant la chirurgie dermatologique pour un cancer de la peau ont pour but de caractériser la tumeur, de déterminer la marge de sécurité à adopter lors de son exérèse et à vérifier l’absence de propagation de la tumeur (bilan d’extension).
Il est recommandé d’arrêter toute consommation de tabac au décours de l’intervention pour réduire les risques de mauvaise cicatrisation et de ne pas prendre de médicament pouvant fluidifier le sang, comme l’aspirine, pour éviter les saignements pendant et après l’intervention.
La chirurgie dermatologique des cancers de la peau est une chirurgie à part entière, qui doit être effectuée dans le respect des règles de sécurité et d’hygiène, comme pour toute autre intervention chirurgicale.
Il est possible de pratiquer l’intervention en externe au cabinet, ou au bloc opératoire en clinique en fonction de l’importance du geste à prévoir.
Une anesthésie locale est le plus souvent suffisante, mais parfois, il peut être nécessaire de pratiquer une sédation ou une anesthésie générale si le geste opératoire au bloc opératoire le nécessite.
Dans le cadre des cancers de la peau, le geste chirurgical dépend du type de cancer de la peau, de sa localisation et de sa taille.
Il est habituellement simple et consiste en une exérèse avec une suture simple utilisant le fil le plus adapté en fonction de la localisation.
Parfois une plastie cutanée (ou lambeau) peut être nécessaire (mobilisation des tissus avoisinants pour améliorer l’aspect ou la position de la future cicatrice).
Il faut comprendre que la cicatrice engendrée est toujours un peu plus longue que la tumeur à retirer. Le chirurgien s’applique toujours à disposer la cicatrice de manière à ce qu’elle soit la moins visible possible, et à adopter la technique de suture la plus adaptée pour obtenir la meilleure cicatrisation possible. Cependant, ceci n’est pas une garantie quant à la survenue d’une cicatrice défectueuse, qui est le fait de la nature même de la peau du patient.
Les suites sont habituellement très simples, avec des soins locaux de la cicatrice par le patient jusqu’au retrait des points de suture entre 5 jours et 10 jours après l’intervention en fonction de la localisation de la cicatrice.
Il est recommandé de ne pas exposer la cicatrice au soleil dans les mois qui suivent l’intervention. Il est possible d’hydrater la cicatrice dès le retrait des points de suture, en privilégiant des crèmes spécifiquement élaborées pour la période post opératoire.
Le résultat est immédiat et s’améliore dans le temps, une fois la phase inflammatoire de la cicatrisation (6 mois) passée.
Des démangeaisons sont extrêmement fréquentes et régressent habituellement en quelques jours à quelques semaines.
La cicatrice va progressivement devenir plus souple, moins visible, pour atteindre sa maturité à un an de l’intervention.
Les complications d’une chirurgie dermatologique pour cancer de la peau sont les suivantes :
Bleus et œdème passagers, pouvant durer jusqu’à 15 jours en fonction des localisations.
Cicatrisation défectueuse, large, hypertrophique voire chéloïde, inhérente à la qualité de cicatrisation du patient. Il est possible de proposer des solutions pour améliorer ce type de cicatrices.
Infection du site opératoire, nécessitant des soins locaux, voire une antibiothérapie.
La chirurgie dermatologique pour cancer de la peau est prise en charge.
Votre médecin traitant pourra faire une demande de prise en charge à 100% des frais de santé relatifs au cancer de la peau (sauf pour le carcinome basocellulaire simple).
Pour certains types de cancer de la peau, il peut être nécessaire d’agrandir chirurgicalement la marge de sécurité pour être en marge saine, c’est à dire avoir retiré la totalité de la tumeur avec une marge de sécurité suffisante.
Une fois l’exérèse complète obtenue, il est possible qu’un traitement complémentaire vous soit proposé (chimiothérapie, radiothérapie, curage ganglionnaire).
Une surveillance est indispensable après une chirurgie pour cancer de la peau, car une récidive tumorale ou l’apparition d’un autre cancer de la peau sur une autre localisation est toujours possible. La surveillance est dans un premier temps rapproché, puis, il est nécessaire d’être examiné au moins une fois par an.
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